Technologiquement – entre autres –, les américains n’en finissent pas de botter le cul de toute la planète, ça c’est pas nouveau. Pourtant, j’avais eu, en feuilletant le très bavard (et rarement pertinent) Science & Vie daté août, qui présente le site Géoportail, comme un vague espoir que la France n’était pas en reste. Qu’elle aussi savait montrer ses muscles quand c’était nécessaire. Qu’en matière de base de données, par exemple, elle n’était pas totalement à l’arrêt. Je dois me rendre à l’évidence : On est battu a plate couture, comme le démontre hélas cet édifiant comparatif de vue aérienne entre geoportail.fr et l’impressionnant Google Earth (logiciel à télécharger).
Géoportail (dont le maître d’ouvrage est le ministère du Budget et des Comptes Publics – eh oui !) a la particularité, lui, de pouvoir superposer des cartes IGN avec le rendu photographique. Or, à l’heure de la quasi standardisation des dispositifs GPS dans les foyers français, ça n’a guère plus d’intérêt. (Ou alors faudrait qu’on m’explique !) Par ailleurs, j’ignore quel aéronef (français ?) a commis ces malheureux clichés surexposés mais il gagnerait à nettoyer l’objectif de sa caméra… Les deux vues ci-dessous (brutes, non retouchées) montrent la Place de la Bastille au grossissement maximal. Comme qui dirait y a pas photo, hein. Quand en plus on s’aperçoit que Géoportail a cru malin, lui, de balancer des « watermarks » à son effigie sur les cartes « pour ne pas se faire pirater », on a la certitude d’être vraiment à Paranoland…
Je me dis quand même que c’est pas possible d’être aussi mauvais, que les « vraies infos » sont classées secret défense… Même si Science & Vie, dans un pitoyable cocorico, clame naïvement en parlant de la dernière version « 3D » de Geoportail : « Bienvenue dans une nouvelle dimension ! » On se fend vraiment la gueule.
Géoportail view « max »:
Google Earth view « max »:
Étiquettes : géoportail, Google Earth, précision
9 août 2007 à 14:08 |
C’est peut-etre vrai pour les batiments celebres mais j’ai essaye de voir la ville ou j’habitais en France avec google earth et geoportail. Comme vous dites il n’y a pas photo…mais dans le sens inverse. Je peux voir la maison de mes parents avec geoportail (un peu voilee j’en conviens) alors que la resolution de google earth est absolument mediocre. On ne voit rien . La ville etait « jarny » si vous voulez verifier vous-meme.
Il y a probablement du bon et du mauvais dans les deux.
10 août 2007 à 10:11 |
Reçu 5 sur 5. En effet, les régions non stratégiques (excusez-moi) sont vaguement survolées par Google alors que géoportail, lui, semble traquer les champignons. Tant mieux pour les randonneurs. Ce qui veut dire : les outils sont plus ou moins bridés en fonction des intérêts de chacun. Les américains veulent voir des monuments et les français des champignons. Il semblerait que l’IGN prône un retour à la campagne au détriment de la ville. Je ne suis pas totalement contre, mais ils pourraient quand même faire un effort et ôter leur watermarks qui relèvent plus de la paranoïa que d’autre chose.