Disparaître dans la bouche du monstre vert. Petits rails fragiles. Wagonnet tremblotant. S’enfoncer dans les ténèbres. Tiens-moi la main. On sait jamais. Happé ! on est happé véritablement. Tu sens comme on est happé par le noir ? Et quelle chaleur, là-dedans. C’est intenable. Tiendrons-nous ? Je ne me sens pas très bien, déjà. Tiens-moi bien la main, hein. Ça sent le caoutchouc et… et la… la… Enfin j’aime pas ce que ça sent. Brrr. Tu entends cette chansonnette, aussi ? Ecoute… Cette ode aux pâquerettes et aux fleurs des champs… Pour nous faire croire. Nous abrutir. Nous endormir… Dormez les petits… Dormez bien dans le coton de la nuit… Il enfonça son poing dans le cul du bébé. Avec les bagues. Le cul du bébé ! Il est dix-huit heures trente-sept. Oh mon Dieu. Je viens de faire une compote de pommes. C’est bon la compote maison. Jan Akkerman est un guitariste prodigieux. Finir mon verre de thé. Reprendre un biscuit. Bourrer ma pipe. Bourrer. Etrange verbe. Violent, rugueux, pas très noble. Agricole. Est-ce que ça se dit « cul de bébé » ? Pas tellement. Cet automne, il est possible que je fasse un stage de reliure. Je ne savais pas qu’on pouvait faire des stages de reliure à Paris. Il y en a des choses qu’on peut faire, dans une grande ville, quand on est désoeuvré. Des crimes, même. Des sales choses. Tuer quelqu’un au hasard. Joue, Jan, continue à gratter, profite de la ligne de basse. Un inconnu dans une rue banale, une rue toute simple, une rue quoi. N’importe laquelle mais pas trop éclairée. La vilaine pulsion. Éclater sa face au fléau d’armes. Bonsoir, vous allez bien ? Bam ! Bram ! et Blam ! Entre une Peugeot et une Renault 5, garées loin d’un lampadaire. Cette compote gagnerait à être mangée plus froide, ce serait meilleur. On dit des fesses plutôt. Des fe-fesses. Montre-moi tes fe-fesses ! C’est fou ce que la lumière décroît. Et pourtant les jours rallongent, hein, bébé. Il y a un voyant lumineux, là sur ma gauche. Je viens de l’apercevoir, alors que mon champ de vision l’avait oublié. Téléphoner à mon père. Aller sur le blog de Léo Scheer. Pourquoi j’ai mal à l’aine depuis quelques semaines ? Pourquoi ? Et à la nuque, de plus en plus. En finir avec Jérôme, ce sale bouquin salement fabuleux. Il a dû en voir, Jean-Pierre Martinet, le pauvre. Quelle était l’idole absolue de Jan Akkerman ? Qui l’a inspiré ? Nettoyer cet écran, on voit plus rien. Et cette cervelle sur le capot. Screen & Keyboard Cleaner. Office Dépot. Flacon à « garder hors de portée des enfants ». Et que faire maintenant. Attendre. Qui a envoyé une balle a Sarkozy ? Ça doit faire drôle de recevoir une balle par la poste. Renvoie la baballe Nicolas ! Renvoie la 38 Special à tonton. Petite suée quand même sur ton front, Nico, non ? J’imagine très bien la goutte couler entre deux rides d’inquiétude. Et tes mains moites de Président qui referment l’enveloppe, tremblantes mais chut. Chuuut. On envoie tout au labo pour analyse. Ce riff de guitare dans le ciel qui se referme. Ou qui s’ouvre à la nuit. Non, tout se referme. Les enveloppes, les ciels, les couvercles, tout. Et les espoirs, la plupart du temps. Julie qui me lisez, vous voyez, hein. Tout se referme. C’est peut-être mieux, finalement. Vous êtes cuisinière, Julie ? Il y a une, deux, trois, peut-être plus que trois Julie qui vont lire ces quelques lignes. Vous faites aussi la compote l’après-midi, vous ? Ou vous, Julia ? Et vous Juliana ? Je… Non, rien. Ça me lance dans la cuisse, à l’instant. Sans doute suis-je mal assis, sur cette banquette.
Que reste-il à écrire. Pourquoi. Que faut-il écrire. Qu’est-il bon d’écrire. Souhaitable. Croiser des regards, se faire croiser les idées. Quelqu’un a dit que j’étais nihiliste. C’est pas tout à fait faux ; mais je construis. Je n’irais pas jusqu’à dire que je bâtis, ça non, j’en serais bien incapable, mais je construis, ça oui. J’ai toujours cru que c’était Sergio Leone qui avait fait Mon nom est Personne. Eh bien non : lui il n’a eu que l’idée, c’est tout. C’est déjà pas mal. Le réalisateur, c’est un mec qui s’appelle Tonino Valerii, tombé dans l’oubli. Le produttore, Fulvio Morsella. En 1973. Prends des notes, Julia, ça c’est des infos capitales, c’est pas de la rigolade. Zaap. Parfois je me demande, comme ça, vers quatre heures du matin, pendant une insomnie, que fait Eddie Quinn, chef machiniste sur L’Exorciste, le film de Friedkin. (1974.) Je veux dire, ce qu’il fait là en ce moment, trente-cinq ans plus tard, pendant que je ne dors pas. A quoi est-ce qu’il pense ; quelle pensées – saugrenues, érotiques, s’il en est – l’habitent, à Eddie, à cette heure-ci, de l’autre côté de l’Atlantique. S’il aime la compote de pomme avec de la cannelle. S’il s’est masturbé avant de s’endormir, tout seul, dans son grand lit de machiniste. Peu probable qu’il m’entende, c’est dommage. Ne pas répondre au téléphone. Ça sonne. Non. Rester là au milieu des stridences et des odeurs de cadavre. L’idée d’un machiniste seul me rend triste. J’aimerais être une mouche et asseinir sur le bout du téton de qui ? De qui ? Imagine. T’es là, avec tes petites pattes de mouche. Et tu te poses sur un sein. Tu asseinis juste sur la pointe. Et tu commences à danser doucement sur ce bouclier de peau marron. Domiane Hodge-Molarski ne s’en aperçoit pas. Elle, elle bronze. Elle croit qu’elle est tranquille. Que le monde lui fout la paix. Elle est à poil avec ses Ray-Ban. Elle brille d’huile, cette salope de Domiane. A poil, la girl, et toi t’es la mouche. En plein soleil, qui danse. Tu ne vois pas l’ombre qui bientôt va te recouvrir. L’ombre de la lame. Tu continues à danser, comme une mouche dansante. Tu ne vois rien arriver, sur ce sein gauche. T’es une grosse mouche naïve, un peu paumée, qui a besoin de se dépenser. Et qui va bientôt être coupée en deux par une lame pressée. Pourquoi t’arrêtes, Jan ? Pressée d’en finir avec un coeur. Continue, Jan, joue, joue. Joue contre joue ! Joue jusqu’au sang ! C’était bien, c’était kiphant, ta zique ! c’était ailleurs et c’était phort, bouleversant ! Unique. La musique. Le soleil à nouveau. Ah ! Barbapapa, Messieurs et Dames ? C’était pas trop long ce voyage d’ombres ? La lumière, il était temps. Fais-moi goûter. Je veux du sucre, maintenant.
Étiquettes : Foire du Trône, Inconscient, Nihilisme, Psychanalyse, Train fantôme
7 mars 2009 à 01:43 |
1. Il vous faut absolument oublier Céline quand vous écrivez, complètement. Quel que soit votre amour.
2. Eh bien s’écrit eh bien.
3. Nicolas n’ouvre pas son courrier, il a des goûteurs. La balle a été chiée d’ailleurs, figurez-vous. Non, pas par un cul de bébé, ne soyez pas obsessionnel. Les bébés ont de toutes façons une bien trop petite bouche pour les plus gros courriers.
4. Manque un S.
7 mars 2009 à 08:39 |
Très réussi votre train fantôme psychologique! un mélange d’éffroi et de sourires. Vous avez dû faire un rêve non? (Ça me fait repenser à un passage de HYROK, qui m’avait fait tilt, je reconnais bien vos obsessions… :)
Mon prédécesseur a raison, ça m’étonnerait bcp que Sarko ouvre son courrier lui-même! mais je pense que votre point de vue est fantasmagorique, et alors vous pouvez tout vous permettre si vous « Exorcisez » vos fantasmes…
Pour Céline, pas tout à fait d’accord, A1, à part quelque points de suspension et même… pourquoi « l’oublier » ou renier des influences? Votre ton professoral est un peu déprimant pour un samedi, cher(e) A1.
7 mars 2009 à 10:03 |
@A1. Bienvenue.
1. Intéressant, ce que vous dites. C’est vrai, j’ai une veine célinienne – quoique pas systématiquement –, je le concède avec plaisir. Très peu apparente dans ce texte-ci, en revanche. Soit vous avez le nez sensible (ou plutôt l’oreille), soit vous me lisez depuis un moment, sous votre masque… Quant à « complètement oublier Céline » quand j’écris ? Mon Dieu. Mais je n’y pense même pas à Céline ! Vous pensez à Edison, quand vous allumez la lumière, vous ? Vous êtes pas sorti d’affaire… Moi, je suis le tracé en remontant, figurez-vous ! Blier (Bertrand), Dard, Audiard, etc. Les « oraux », les mélodistes, les « céliniens », oui. Céline je l’ai lu y a pas très longtemps, fallait bien voir d’où ça venait, tout ça… Mais s’il n’avait pas été là, d’autres seraient venus, et puis d’autres encore. Forcément. On s’approprie toujours un peu du passé, surtout si ce passé est en résonance avec ce que l’on est sincèrement, naturellement. L’artifice se sent très vite, vous savez. Et là, il n’y a rien à faire.
2. Que je suis dissipé ! Merci, c’est corrigé.
3. Ben oui, que je suis bête ! il l’a pas reçue à la maison cette lettre, il est Président ! :) Allons allons, A1… Vous manquez un peu de poésie. Vous êtes par trop cartésien. Prof, peut-être ? Analyste financier ? Détendez-vous, respirez. Mangez une pomme, c’est la saison.
4. Il manque toujours quelque chose. C’est ça qui est bien.
(5.) Excellent vikène, et à très bientôt sur notre antenne, cher A1.
@Filou. Vous êtes bien aimable, merci. Non, je n’ai pas rêvé, et je suis étranger à tout ce qui touche à la psychanalyse ; je n’ai que de très vagues notions (mais je serais plutôt, je crois, « Anti-Oedipien » s’il fallait choisir un camp. Même si la famille, dans son concept tout autant que dans sa réalité, est importante pour moi).
7 mars 2009 à 14:08 |
Bof non, ce n’était pas très intéressant ce que je disais, pas développé, pas argumenté ; je ne voulais pas adopter un « ton professoral » justement, donc j’ai juste donné une réponse spontanée, courte. Mais comme vous me répondez abondamment, il me faut abonder aussi, par crainte du mépris (le mien) ; vous désirez être (positivement) enfoncé et j’aime faire plaisir. Vous avez raison, je suis allé directement à l’origine, mais bien sûr on retrouve aussi les Oraux dont vous parlez, c’est le même problème. Le petit Destouches est né il y a 115 ans maintenant, on commence à le connaître, son flow ; on l’a vu copié-pompé, travesti, double-pénétré des centaines de fois, il est mêlé partout maintenant, et chez vous on le retrouve dans une pureté, et donc dans une vieillerie, plus prégnantes. C’est un ton qui me semble adopté par les littéraires désireux de montrer qu’eux aussi peuvent puer des couilles, mais ça me semble fait sans finesse, et aussi sans originalité, puisque le maître du ton est mort il y a bientôt un demi-siècle. La volonté d’originalité est louable, l’effort pour pisser à la face du précieux non négligeable, mais merde, c’est devenu ridicule à mes oreilles. « L’écriture qui sent la testostérone », elle est bien bonne. C’est comme si vous n’assumiez pas votre littérarité. C’est à ça que ça me fait penser quand je vous lis : « Il a peur d’être pris pour une bibliothécaire qui écrit sur son bureau bien rangé. » Là vous vous dites que j’ai tort, que vous assumez parfaitement votre côté féminin, mais si vous l’assumez, c’est simplement parce que vous savez puer des couilles, aussi. Vous dites ne pas penser à Céline quand vous écrivez ; en effet, vous semblez peu coutumier de l’œuvre psychanalytique ; un bon thérapeute vous dirait que vous écrivez avec le sexe de Ferdinand plongé dans votre colon – vivre dilaté sans le savoir par l’ami Bardamu : c’est un sort. Vous imaginez-vous votre candeur sphinctérienne, si tout cela est vrai ? (Je sais : le cul m’obsède comme vous.) Vous dites que j’ai l’oreille sensible mais j’ai compté quarante-et-un célinismes. C’est une somme tout de même. Ça n’a rien à voir avec les points de suspension, il n’y en a quasiment pas. Oui je sais c’est terrible, l’intertextualité tout ça, qu’est-ce qui est original, j’écris les mots de qui moi, d’ailleurs ? Suis-je mieux mélangé ? En tout cas je perçois votre mauvais mélange ; votre mélange est-il objectivement mauvais ? Voyez j’ai pas la prétention de croire ma critique forcément valable, je vous dis juste ce qui gâche à mes oreilles votre prose, et ce qui vous empêche peut-être, selon moi, d’être une plus forte plume. Si vous l’êtes déjà suffisamment vous saurez ne pas m’écouter. Et puis peut-être ne serez-vous jamais capable de mieux alors ce que je dis est inutile. Pour vous aider à ne pas m’écouter si vous le souhaitez, il faut que vous sachiez que je « reprends » Proust, Balzac, Montaigne (j’en suis encore aux classiques, je suis à la fois jeune et en retard), tout aussi bien que vous. Ce n’est pas forcément se croire supérieur, c’est simplement quasiment savoir ce qu’on aime et avoir l’esprit critique. Hein ouais, non ? Bisou.
7 mars 2009 à 15:43 |
Vous aviez le moral dans les chaussettes quand vous avez écrit ce texte. Du coup, c’est un bon texte, la joie de vivre inspirant rarement de la bonne littérature, à moins de s’appeler Nabe; moi ça m’ennuie la joie de vivre en littérature, je n’ai même pas pu finir « Le bonheur » de MEN. Je préfère vraiment Houellebecq et ses humeurs schopenhaueriennes.
Faire un tour sur le blog des ELS; ça m’arrive souvent aussi, vous avez remarqué. En ce moment, c’est d’un triste!!! Pourvu que ça ne dure pas cette ambiance de fin de règne.
Bon, je vous laisse, petit Nicolaï. Avec votre barbapapa vous m’avez donné envie de sucre, c’est malin, comment je vais perdre les 4 kilos pris pendant l’hiver???
7 mars 2009 à 16:25 |
@A1. Je vous remercie de vous pencher sur mon caca avec autant de véhémence, cher « A1 ». J’y vois là une vraie preuve d’intérêt, presqu’un appétit d’exégète sous-alimenté, ce qui ma foi est un honneur pour moi (un peu immérité), mais demeure assez délicieux comme sensation ! (En revanche, navré de vous décevoir, je goûte mal la sodomie, si, si, je vous assure ; j’ai même pas essayé – mais si vous dites que L-F m’encule à mon insu, je prends note, j’irai lui dire de quel bois je me.) Bref, venons-en rapidement à ces quelques moutons qui vous chagrinent les intestins. Vous semblez avoir fait une thèse sur Céline puisque vous avez relevé quarante-et-un célinismes (!) dans ce texte ; texte qui n’a d’autre prétention que d’exister comme un corps simple sur mon modeste blog, et de vaguement amuser, distraire ou titiller le chaland. Nous ne nous connaissons pas, cher A1, pas encore, et je me verrais mal vous contredire sur les émotions, les remarques qui ont pu naître chez vous « spontanément » lors de votre si attentive lecture. Vous êtes le seul maître à votre bord et je n’ai rien à redire de ce qui vous interpelle. La seule chose que je puis vous affirmer, par contre, c’est que j’écris tout à fait d’instinct, sans sur-travailler la forme, sans vouloir chercher l’originalité stylistique à tout prix. (Démarche qui aujourd’hui me paraîtrait bien vaine, peu pertinente, vouée certainement à l’échec (à long terme).) Ces quelques textes me ressemblent, moi qui suis toujours, et de façon permanente, en formation, en sautillement, en ballonnement, en décantation, en polymérisation, (etc). Voilà : je ne me prends pas au sérieux, tout en restant attentif à ce qu’on me dit, à ce qu’on me suggère aussi. Je suis un être balistique, qui modifie sa trajectoire en temps réel. Pour ce qui nous occupe ici, je « n’entre pas en littérature », ah ça sûrement pas, l’affreuse bizarrerie, ou alors si je le fais, c’est totalement malgré moi. Aucune stratégie, aucune perspective élaborée, aucune démarche pré-pensée, agencée, rien. Les gens sérieux, les importants de l’encre, les architectes du Verbe, m’ennuient vite. Ils sont d’un autre temps, pas le mien. Tout est bien trop sérieux en ce monde, trop tendu. Et tellement éphémère de toute façon. Puisque vous semblez vous accrocher, vous, sur la manière, c’est à dire la forme du texte, j’essaie pour ma part de me délivrer d’une quelconque marque plastique de reconnaissance. Vous savez autant que moi que Céline, dans ses derniers ouvrages, était devenu totalement prisonnier de son « invention », qu’il éructait pour éructer, à la fin ; ce qui ne donna pas, évidemment, ses meilleurs romans. Il en va de même pour les peintres, les photographes, les artistes en général. On invente un truc – on croit qu’on invente un truc, alors que mathématiquement ça devient de moins en moins possible – et on se le repasse, on s’en gargarise, sans arrêt, on en fait sa « marque de fabrique », son copiraille. Très peu pour moi. Le « style » d’un auteur (tous media confondus) se retrouve, à mon sens, dans les thèmes qu’il aborde, ses marottes, son champ lexical, ses accords, ses laideurs, ses vides, ses petits travers, un tas de choses… Tout cela prend énormément de temps, c’est ce qu’on appelle une oeuvre. Et j’en suis pas là. (J’ai la prétention de croire : pas encore là – Il est bon de prétendre, par les temps qui courent. Si vous ne prétendez pas un minimum, vous n’aurez rien.)
Quant aux deux extraits que vous avez pêché « de moi », l’histoire de la testostérone et de la bibliothécaire, je ne sais pas dans quelle rivière vous êtes allé vous promener, cher A1, mais ça ne me semble pas être mon poisson.
Pour vous divertir de Céline, voyez comme je m’amuse parfois, dans mon petit laboratoire, comme ici. Ou là. Ce ne sont qu’innocentes galipettes, n’est-ce pas. Bien impudent celui qui en ferait un style. Qui s’y accrocherait comme à un bois mort sur le Gange. A vous.
7 mars 2009 à 17:25 |
@Marie. C’est drôle comme vous me voyez comme un personnage sombre, sinistre, qui va pas bien. Si je peux vous rassurer, ça va pas si mal, ma foi, et ce texte ne m’a pas été inspiré du tout par un état dépressif ou quelque lecture de Schoppenhauer. Au contraire ; je l’ai même commis en écoutant du Disco (vers la fin et en me relisant). Vous devez parfois confondre, je me dis, vision et état mental. On peut avoir une vision noire du monde et rire toute la journée, tout comme croire en Ricoré et se tirer une balle demain matin. Ceci dit, pour la « joie de vivre » que vous évoquez, j’ai une tendance naturelle à m’en méfier.
Bon courage pour votre régime, chère Marie.
7 mars 2009 à 22:33 |
Ça doit être « barbapapa » qui a déclenché le truc qui a fait atteindre le fameux « point Céline » chez A1: …barbapou…Bardamu…facile!
Ah! c’est pas à moi que ça arriverait: j’ai rien compris au texte!
8 mars 2009 à 16:14 |
Je sens que Nicolaï et A1 vont bien s’amuser, leur joute est intrigante…
Et marrante à lire.
Sinon, je me suis toujours dit qu’un bon artiste, dans tous les domaines, était capable de toujours casser ses moules (et ses modèles) et de prendre des risques, au risque de déplaire. Mais il faut peut-être, quand même, accorder du temps à celui qui cherche son expression. Entre la domination de la technique et la quête du sentiment juste, c’est un vaste combat…
8 mars 2009 à 18:05 |
Au fond, on lit (et sait) bien que chez vous c’est tout sauf la « foire », quand bien même juchée (ou assise) sur un trône.
(pensais à une pomme de discorde entre A1 et vous, Nicolas, n’avais pas vu la pomme d’amour)
9 mars 2009 à 12:31 |
@Vinosse. Je savais qu’il y avait un « point de Godwin », mais un « point Céline », là j’apprends quelque chose :). Pour ce qui est de votre non-compréhension du texte, pas d’inquiétude, c’est normal, c’est un peu cubiste et ça peut échapper.
@Sophie. A1 est parti dans le sud, probablement. Par l’A6. J’espère qu’il nous enverra une petite carte. A te lire, il est des combats qui me donnent envie de manger des moules-frites pour me donner des forces…
@CB. Et après les moules, la tarte (aux pommes, bien sûr.)
9 mars 2009 à 18:30 |
J’ai dit ne rien comprendre, mais c’est que de la vantardise…
9 mars 2009 à 20:39 |
Bonjour Nicolas,
une vraie foire foraine cette polémique. Moi je gobe, pas analytique pour deux sous. Des fois j’avale mais là franchement j’ai gobé.
9 mars 2009 à 20:41 |
… C’est bizard aussi le besoin de juger, comme si la bienveillance ne suffisait pas à une vie pleine
10 mars 2009 à 11:32 |
:-))
Oui. C’est mes origines belges qui ont dû m’influencer.
(Sinon, comme A, je pratique beaucoup l’A4, perso. Mais surtout pour les aquarelles.)
11 mars 2009 à 13:05 |
Nicolaï, pardon. (Je supprime donc Nicolas…)