HYROK, Edition Spéciale

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Les histoires d’amour finissent bien en général, jugez plutôt : Ayant cet automne sauvé des eaux Louison Rascoli, Violette Vance (dite Vio), Hope Rascoli-Vance et Luciolo Badalamenti, valeureux protagonistes de HYROK — roman édité par la maison Léo Scheer du 18 septembre 2009 au 29 septembre 2010 —, j’ai tout loisir désormais de faire ce que bon me semble de ces personnages, de cet ouvrage déjà « culte » selon certains nez creux — très en avance sur leur temps, est-il utile de le préciser. J’en ai récupéré 67 exemplaires neufs et fringants, de ce pavé. On dit « racheter le stock ». C’est très émouvant d’avoir cette petite montagne de cellulose à la maison, d’entendre ces respirations, ces petits cris étouffés, ces étranges retrouvailles (parfois ça me réveille la nuit). A quoi vais-je maintenant les destiner ? vers quel horizon ?
Je pourrais couler tout ça dans du polyméthacrylate de méthyle, en faire un pouf design, un hyroking-chair, symbole tranquille d’un désastre éditorial (où, je le rappelle pour ceux qui n’auraient pas suivi, on a tenté de vendre le premier livre d’un inconnu sans attachée de presse, sans promotion d’aucune sorte, sans s’en occuper ; en somme : dans le silence navré des limbes ; ce qui est difficile — et c’est un euphémisme). Mais j’ai des doutes sur l’innocuité du plastique (voir post précédent).
Je pourrais en faire des confettis pour l’An Nouveau, joyeuse poussière, faire table rase de cette affaire, repartir « sur de bonnes bases coco ». Mais la petite Vio en hachis Parmentier ça ne me plaît guère — à elle non plus, déjà qu’avec le « pilon » des « retours » elle hurlait comme une sirène belge ! Non, pas les confettis alors. Promis, tite Vio.
Je pourrais en faire une tapisserie géante, ou mille abat-jour (sans « s » à jour, bien sûr), faire danser ce petit monde dans la lumière en attendant la suite de HYROK (je n’ai pas de date mais c’est prévu) ; ce serait déjà plus pertinent. Le jeu avec lumière.
Je pourrais aussi donner suite aux demandes incessantes — au harcèlement — des vingt-trois éditeurs qui me cassent les dattes depuis le matin du 30 septembre pour rééditer ce « chef-d’oeuvre » dans des conditions « fantastiques ! idéales ! sans précédent, monsieur ! Vous allez voir ! ». En profiter pour leur demander 35% sur les ventes (énormes, on n’en doute pas un instant), plutôt que 10.

Mais non. C’est trop tôt. (Et les enchères ne sont pas assez intéressantes ; voyons Messieurs, vous n’y êtes guère…)

Pour l’heure, je vais me contenter de mettre en vente 50 exemplaires numérotés de ce que j’ai pu sauver de cette première édition. Avec mes petits muscles et mes dix doigts glacés. Au prix de vingt-cinq euros l’unité, envoi compris (en France, courrier normal), et selon le protocole suivant :

– dédicace personnalisée en page de garde ;
– timbre à sec bas-relief de mon logo et signature ;
– numérotation croissante 1 à 50 « Collector » ;
– ajout de la mention « jusqu’au 29 septembre 2010  » suivie d’un paraphe NLR, à la suite des mots Editions Léo Scheer en couverture. (Procédé qui évite le fastidieux, assez laid, et surtout devenu inutile « caviardage du nom de l’éditeur » — secret de Polichinelle à l’heure du web…)

Voilà m’sieurs dames. Je me marre. La vie est belle, I am free. D’ores et déjà : BON NOËL !

PS :
Pour lire la quatrième de couverture, c’est ICI. Des avis et .
Pour me contacter par mail (et obtenir mes coordonnées postales, commander en envoyant un chèque…), l’adresse se trouve en haut à droite de la page principale de ce blog (brossegherta@…)

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21 Réponses to “HYROK, Edition Spéciale”

  1. ArD Says:

    Il faudra écrire en violet (la dédicace), c’est la couleur du demi-deuil…

  2. christiane Says:

    Nicolaï,
    ce que j’ai écrit « là » je l’écrierai encore avec conviction. La qualité de ton livre n’a rien à voir avec le retour des invendus. Moi, j’en ai un exemplaire qui m’est cher et qui veille, là, sur mon étagère portant la petite Vio et Louison Rascoli et un peu de moi que j’ai laissé entre les pages en le lisant.
    Doux Noêl de pauvreté et de magnificence. Les deux sont liés dans la création…

  3. christiane Says:

    je le crierai je l’écrirai je l’écrierai du verbe écrire en criant ou crier en écrivant

  4. Nicolaï Lo Russo Says:

    @ArD. Je ne suis pas contre l’encre bleue, couleur de la (re)naissance… Pour une fois je vais jouer l’optimisme.

    @christiane. Rien ne remplacera jamais une première lecture annotée, brillante, et dont tu m’as laissé trace ici du déroulé. Émotion que je n’oublierai pas. Doux Noël à toi, chère Christiane. Et te voir tantôt autour d’un chocolat.

  5. Claude Doglio Says:

    Bien sûr je passe commande, de 4 pièces « collector », pour la valeur de 100 euros, je suggère de rajouter quelque part PRIX LEO NEMO 2010, et ce sera complet, en attendant mieux…

  6. Zoë Lucider Says:

    Je suis preneuse du collector. J’ai prêté mon exemplaire à mon amie chérie, en lui disant que celui-là, il s’appelait « reviens ». Eh bien en voilà une bonne idée de Noêl! Je lui fais cadeau de l’exemplaire acheté bêtement dans une librairie et tu me dédicaces avec plein de mots doux (éloigne Vio pour l’occase), un de tes cinquante. A une condition (hé hé) tu viens renouveler ta proposition sur mon blog (ah! ça, tu sais comment elles sont ces sorcières).

  7. Sophie K. Says:

    Tu peux m’en mettre un de côté ? :0)

  8. Nicolaï Lo Russo Says:

    @Claude. Ça c’est du placement sûr ! La pierre ou les briques, y a que ça d’vrai ! (Je vois que tu t’y connais… :) Je te mettrai « Prix Léo Némo » dans les quatre tiens, stu veux (et avec plaisir !) ; pour les autres j’ai peur que ça fasse présomptueux de mentionner un si fameux prix ! (Un peu comme si Houellebecq mettait « Prix Goncourt » quelque part dans ses dédicaces — cependant, le Goncourt étant quand même nettement moins littéraire que le Némo, comme chacun ne le sait pas encore (héhé), on peut se poser la question.)

    @Zoë. HYROK s’appelle « reviens pas », plusieurs lecteurs se sont plaint de cet état de fait très embêtant pour le prêteur (navré que tu en aies fait les frais à tes dépens, j’aurais dû t’avertir ! :)
    « Renouveler ma proposition sur ton blog » ? En quoi ke ça consisterait-il mam’zelle sur le plan médiatico-sociétal ? Et formel. C’est pas trop douloureux ? (Non parce qu’attention, je suis fragile mine de rien, je crains beaucoup les rayons du soleil directs…)

    @Sophie. Ben bien sûr ! Té !

    Merci, ô merci, complices des brumes, souteneurs probables (des causes improbables), aventuriers de l’incertain, conquérants de l’inutile. Non, je plaisante voyons : cet investissement, lourd en cette fin d’année je vous l’accorde, est beaucoup moins risqué que le capital équivalent que vous pourriez prêter à Murdoch, ne serait-ce que dix minutes. Enfin merci.

    Faut quand même m’envoyer vos adresses avec le keuche, hein. Hors antenne, c’est mieux. Pour que je m’occupe des envois avec l’attention requise, et plein d’amour.

  9. François Martini Says:

    Où doit-on passer commande ? Par chèque ?

  10. Nicolaï Lo Russo Says:

    @François Martini. Faut bien lire mon cher ;) (mais OK, j’ai clarifié et mis en exergue) Pour me contacter, donc, et me laisser vos coordonnées, mon e-mail est en haut à droite de la page d’accueil (brossegherta@…). Oui, un chèque de 25 euros, et j’envoie l’ouvrage dès réception.

  11. Diogène de la toile Says:

    Alors ça y est mon grand, tu es seul ? tu as choisi la bonne photo, comme toujours. Quand je pense que tu me prenais pour un vulgaire juke-box pendant que tu te gavais d’illusions.

    Qui t’a dit le premier que cela ne mènerais à rien ta publication ? Ce n’est pas parce que c’est toi, mais c’est le business, mon vieux. Bienvenu chez les éveillés.

    Reviens nous voir chez leo. Il n’y est pour rien. Va voir les chiffres edistats pour Saphia, Gabriel, Nathalie et les autres. Ils en parlent chez wrath. Ce sera ton lot de consolation. Tu as été très naïf. Tu t’es cru parti pour la vie de château. C’est compréhensible.

    À bientôt camarade

  12. Diogène de la toile Says:

    Au fait, bonnes fêtes de fin d’année. ^ô^

  13. christiane Says:

    Entre la publication et ce retour un peu triste, Nicolaï était sur l’aile des rêves et puis ce livre a été lu, aimé, re-lu, re-aimé. IL EST. et ça c’est beau. Après tout, du temps de Guttenberg , tu aurais eu moins de lecteurs ! moi j’aime les casse-cou, la folie des rêves, les dingues d’écriture, les scotchés à l’objectif d’un appareil photos, et tout cela fait de toi, Nicolaï un homme formidable.
    Joyeux Noël de douceur à toi et plein de bonheur dans l’encre ou l’image.
    Diogène, retournez dans votre tonneau et arrêtez d’imiter les radoteurs « je te l’avais bien dit… » . Il faut dire : Sur ce coup-là tu m’as épaté , Nicolaï. Ton livre est formidable !

  14. Grenouille Says:

    Merci Christiane,vous mettez toujours du baume au coeur…Bon Noël.
    Nicolai, ton livre est formidable et courageux.Réserves m’en 2 exemplaires.
    Bon Noël à toi.

  15. Terrier Says:

    Septembre 2012… Oui, je sais… Il vous en resterait deux ?

    • Nicolaï Lo Russo Says:

      Oh même un peu plus vous savez. Les temps sont durs pour la littérature rare et chère :-) Deux livres. Un pour chaque oeil ? C’est vrai qu’il faut bien ça pour lire en relief ! Vous pouvez me joindre par mail à l’adresse indiquée en haut à droite du blog, pour les « modalités ». Merci en tout cas pour votre intérêt.

  16. Cécile Delalandre Says:

    Pourquoi ne pas tenter un autre éditeur?

    • Nicolaï Lo Russo Says:

      Mes conditions sont BEAUCOUP TROP draconiennes, Cécile. Je demande 50% sur les ventes, avec un cinq étoiles obligatoire pour tous mes déplacements. Alors ça se bouscule pas au portillon, c’est sûr. Il y a bien Gallimard qui m’a fait les yeux doux, y a quelques mois, mais le mec avait mauvaise haleine, ça m’a déplu. C’est terrible, la mauvaise haleine.

  17. Cécile Delalandre Says:

    *_*….

  18. Claude Doglio Says:

    Alors comme ça, j’apprends qu’il en reste, que le pilon, cette fois, n’aura pas fonctionné, bravo Nicolaï ! Et Joyeuse Année (LE PRIX LEO NEMO ne vend pas (encore) aussi bien que le Goncourt… Mais gageons que ça va venir…

  19. LEO NEMO L’ÉTERNITÉ ROMAN LIVRE DIX Chapitre 346 Les moyens subtils… | LEO NEMO L' ÉTERNITÉ ROMAN Says:

    […] Le prix LEO NEMO 2010 aura récompensé HYROK roman de Nicolaï Lo Russo.                                    […]

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