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HYROK, les chiffres

12 octobre 2010

©Jim Shaw

Certains ont pu voir, ces derniers temps, que je m’intéressais aux nombres, aux chiffres (à leur représentation). C’est qu’ils sont comme les images, ils parlent, ils signifient. J’aime beaucoup les chiffres. Or je viens de recevoir, de mon cher éditeur – un moment que je l’attendais –, le premier arrêté de comptes pour mon roman, HYROK, paru il y a un an précisément. J’en ai profité pour faire un petit bilan – chiffré donc – de cette expérience humaine riche en enseignements que fut l’aventure, totale et stupéfiante, de la rédaction et de la publication de ce « grand premier roman » – je reprends ici l’expression d’une des mes peu nombreuses (mais ô combien fidèles) admiratrices. C’est donc avec une réjouissance non feinte, presque fébrile, que je m’empresse ci-dessous de vous faire partager ces données « chiffrées »… (D’autant qu’on aborde, selon certains observateurs drôlement perspicaces, l’ère de la « transparence ». Soyons précurseurs.)

Vous avez tout loisir de commenter après lecture, bien entendu. Voici :

ÉDITEUR :

Ouvrage : HYROK (roman) ; 516 pages. Prix public : 19 euros.

Éditions Leo Scheer, collection « M@nuscrits ».

Dernière version du tapuscrit remise à l’éditeur : fin mai 2009

Début des corrections : fin août 2009

BAT (Bon à Tirer…) : 17 septembre 2009

Sortie imprimeur : 23 septembre 2009

Exemplaires imprimés : 1000

Exemplaires « presse » envoyés aux journalistes et blogueurs : 89 (dont une bonne moitié avec un mot perso de l’auteur).

Sortie publique : 7 octobre 2009

Exemplaires  « pour l’auteur » : 20 (j’en ai gardé 4, le reste a été distribué, offert.)

Exemplaires « mis en place » par les libraires (près de 4000 points de vente en France, Suisse, sites en ligne…) : 724

Ventes nettes au 30 juin 2010 : 216 exemplaires.

Retours : 508 (la plupart, un peu abîmés donc invendables, seront envoyés vraisemblablement au pilon.)

Dans les « mouvements d’inventaire » : 61

Stock neuf chez le distributeur au 30 juin : 106

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TRAVAIL :

Temps de prises de notes, plan, documentation, réflexion, etc (pour autant que ce soit quantifiable en heures, la nécessité d’écrire HYROK étant intervenue pour moi début 2005) : 1h par jour, soit environ 400 heures.

Temps d’écriture effective de la version 1 du manuscrit : 4h/jour exactement, du 1er mars au 26 octobre 2006, dimanches non compris, soit environ 960 heures.

Temps de réécriture et travail des versions suivantes (2 à 9 – cette dernière apparut en ligne sur le blog des Editions Leo Scheer de septembre 2008 à juin 2009, occasionnant plus de 500 téléchargements) : environ 400 heures.

Temps de corrections avec Julia Curiel, éditrice aux éditions Léo Scheer : environ 30 heures.

Temps de fabrication des tapuscrits initiaux, envois, lettres manuscrites à 26 éditeurs, puis dépôt en personne à 20 d’entre eux : environ 25 heures.

Total : 1915 heures (soit 239 journées de travail d’un ouvrier, quasi une année calendaire).

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COÛTS de PRODUCTION (pour l’auteur) :

Frais de fabrication de 17 tapuscrits (à dos collé) envoyés à 26 éditeurs (en plusieurs vagues, donc avec réutilisation possible des tapuscrits retournés en bon état) ; 28 euros x 17 =  476 euros

Frais d’envois de 6 tapuscrits (les autres ayant été déposés par mes soins, comme j’habite Paris) : environ 40 euros

Frais personnels d’envois du livre publié : environ 50 euros

Buffet/boissons pour la Soirée HYROK du 11 mars 2010 organisée par moi-même : 517 euros

Frais divers :  env. 100 euros

Total : 1183 euros

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RÉSULTATS DES EFFORTS :

Nombre d’articles parus dans la presse « papier » : 3 (deux courts articles en presse périphérique, dus à la bienveillance d’une connaissance perso ayant sincèrement aimé le roman ; plus un « confetti » dans le Service Littéraire, qui m’a fait plaisir malgré ses deux lignes top chrono.)

Nombre de blogs ayant rédigé une critique ou un avis sur le roman : 9

Nombre d’ouvrages vendus (voir plus haut) : 216 (autant dire : aux amis, amis d’amis, à la famille, pour une grande part.)

Montant du chèque établi à mon nom par l’éditeur le 29 septembre 2010, suite au relevé de juin : 302 euros.

Emissions de radio/télé, parlant de HYROK : zéro

Lectures / Salons du livre / Signatures librairie : zéro

Prix littéraire : 1 (le Prix Léo Némo 2010, de l’Université Méditerranéenne de Pataphysique – très grand honneur. Si si !)

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DIVERS :

Amis véritables (de longue date…) perdus lors de l’aventure : 2 (une femme, un homme). Jalousie possible, incompréhension, déphasages divers, doivent absolument être pris en compte lors des processus abyssaux d’écriture/publication (et plus globalement de création). Créer isole. Et c’est indépendant de la réussite (ou de l’échec) de l’oeuvre. Bon à savoir.

Relations virtuelles sympathiques (sur le web, les blogs divers) engendrées pendant l’aventure, un peu moribondes depuis (ben oui, tout passe) : environ 10 (faudra songer à réactiver hein, à l’occasion…)

Relations réelles, et intéressantes, avec suivi IRL, engendrées pendant l’aventure : 3 (ouf ! quand même. Ils se reconnaîtront.)

Animosités déclarées, personnes haineuses à mon endroit, engendrées pendant l’aventure : 8 (Eh oui, la littérature est un sport violent.)

Personnes chères qui, par leur silence, leur peu de soutien, leur absence totale d’intérêt ou leur hypocrisie, m’ont déçues : 27 (mais je ne leur en veux pas, c’est la vie.)

Personnes inconnues ou peu connues de moi, qui, par leur lecture attentive, leur enthousiasme, leur mots, leur implication, m’ont apporté de la joie : 11. Venez là que je vous embrasse.

Poids (en kilos) pris par l’auteur entre le printemps 2006 (début de l’écriture) et l’été 2010 : 10. La station assise, les soucis, l’état semi-dépressif, peuvent chez certaines personnes engendrer une nette prise de poids. C’est bien connu.

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Voilà pour un premier bilan chiffré, que j’ai souhaité le plus exact possible, le plus proche de la réalité des faits.

Chacun tirera les conclusions qu’il voudra, selon son expérience, ses propres souhaits, et aussi ses fantasmes. Je lui laisse aussi aussi le soin, s’il aime étonner ses amis, de jouer à l’arithmétique amusante (argent dépensé vs argent gagné, productivité du travail, quotient psycho-énergétique, coefficient de plaisir net, etc.). C’est trépidant vous verrez.

(J’entends à l’instant les derniers chiffres d’audience de « Secret Story », dingue ! : vous avez été plus de 3,5 millions à regarder l’émission ! Oui : millions ! Mille fois mille ! Comme dirait un vieux copain ufologue : « c’est phénoménal !… »).

Tiens, en parlant de MILLIONS, j’y retourne